Rentrée à la fac : après les naufragés d'APB, les naufragés du master

Après 3 années d'étude pour valider leur licence, environ 2 400 étudiants se battent pour avoir le droit de poursuivre leurs études en Master.

Rentrée universitaire dans un master à la fac. Crédit Photo: Le Parisien Philippe LAVIEILLE
Rentrée universitaire dans un master à la fac. Crédit Photo: Le Parisien Philippe LAVIEILLE

    Dans son université, les cours ont repris il y a déjà trois semaines. Mais Elise ne sait toujours pas ce qu'elle va faire.

    Fraîchement diplômée d'une licence en biologie, elle aurait aimé continuer en première année de master dans sa fac, mais elle ne pourra pas : son dossier a été retoqué.

    Comme elle, plus de 2 400 étudiants — recalés aux portes de la quatrième année où s'opère pour la première fois un tri — ont fait valoir le tout nouveau droit à la poursuite des études. En théorie, la quasi-totalité aurait dû recevoir au moins trois propositions de secours. « Mais ce n'est toujours pas le cas », s'inquiète Elise.

    Manifestation hier sous les fenêtres de la ministre

    Après le scandale des places en première année tirées au sort par le logiciel d'Admission post-bac (APB), c'est le deuxième pataquès de cette rentrée universitaire. Excédé lui aussi d'être toujours sans solution, Victor, licencié en gestion-finance à Paris-I, est allé manifester mercredi après-midi sous les fenêtres du ministère de l'Enseignement supérieur, à l'appel de l'Unef, un syndicat étudiant.

    Retour chez les parents

    « J'ai fait six demandes, elles ont toutes été rejetées. J'ai alors saisi le rectorat fin juillet, mon dossier n'a été validé que mi-septembre et, depuis, je n'arrive à avoir aucune information », se plaint Victor. En attendant d'être fixé sur son sort, il est retourné chez ses parents, en Seine-et-Marne. « Je ne veux pas vivre à leurs crochets, mais je n'ai pas le choix. Je ne peux ni chercher de boulot, ni même rependre une carte de transport puisque je ne sais même pas si on va me proposer quelque chose dans le coin ou ailleurs, ni quand », se désole-t-il.

    Kayle, licencié en biologie à Jussieu, est dans la même situation et enchaîne les petites missions d'intérim en attendant. « Tout ce que je reçois depuis un mois, ce sont des lettres types, me disant que les services universitaires sont en cours de réouverture et que j'aurais une réponse dans les meilleurs délais », se plaint-il, en montrant sur son portable une succession de mails identiques.

    Un verdict toujours en attente

    La semaine dernière, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, a reconnu « la longueur du processus », tout en assurant qu'« après un démarrage tardif les choses avancent ». Selon ses services, sur les 2 400 recalés, 1 379 propositions ont déjà été formulées et 400 ont été acceptées. Des chiffres qui, insiste-t-elle, « évoluent tous les jours ».

    Joffrey Vovos

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