Covid-19 : les universités et grandes écoles limitées à 50% de leurs capacités en zones d'alerte renforcée et maximale

Suite à l'évolution récente de l'épidémie, le gouvernement instaure de nouvelles règles pour les zones d'alerte renforcée et maximale comme à Paris, Lille, Rouen, Marseille

LP/Sophie Bordier
LP/Sophie Bordier

    Suite aux nombreuses images d'amphis bondés de la rentrée et aux nombreux clusters recensés dans les Campus dans toute la France, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour essayer d'enrayer l'évolution croissante de l'épidémie de Covid-19.

    Au 5 octobre, 203 clusters étaient actifs à Paris et en IDF, 40% concernent des établissements d'enseignement (collèges, lycées, universités, grandes écoles...)

    Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déclaré avoir été « choqué » par les images d'amphis bondés des facs. De sont côté la Maire de Paris, Anne Hidalgo a aussi fait part de son étonnement en voyant que les capacités d’accueil des universités n'avaient pas été adaptées suite à l'afflux massif de nouveaux bacheliers. Elle a même déploré une situation «catastrophique» dans les facs.

    Voici l'annonce officielle du Ministère de l'enseignement supérieur :

    ( source )

    Les récentes évolutions de la Covid-19 conduisent à restreindre les capacités d'accueil des établissements d'enseignement supérieur. A la demande du Premier ministre et après échanges avec les responsables concernés, Frédérique Vidal demande par circulaire aux chefs d'établissement situés en zone d'alerte renforcée et en zone d'alerte maximale d'instaurer une jauge pour tous les espaces d'accueil (espaces d'enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires) à 50 % au plus de leur capacité nominale, et ce dès le mardi 6 octobre.

    Les villes / zones concernées : (zones mises à jour au 8 octobre... mais qui pourront évoluer)

    Ces "mesures contraignantes", seront en place au moins pour 15 jours et s'appliqueront aux zones d'alerte renforcée (Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Rennes, Rouen, Nice) et zones d'alertes maximum : Lille, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, la métropole d'Aix-Marseille, Paris et ses trois départements limitrophes : Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis.

    Garder le lien avec les étudiants

    Lundi 5 octobre, dans une conférence de presse à la préfecture de Police de Paris, Christophe Kerrero, le recteur de la région académie Ile-de-France, a confirmé la mise en application de cette mesure de 50% de jauge à respecter dans les universités et établissements du supérieur (50% des places et non 50% des effectifs). Il a aussi rappelé que le nombre de cas d'étudiants ou profs testés "positifs" au Covid-19 était en baisse depuis la rentrée grâce aux mesures prises par chaque école ou université.

    Christophe Kerrero a aussi indiqué que les établissements du supérieur avaient déjà mis en place des cours à distance mais que cette solution était à instaurer de manière précautionneuse pour éviter le décrochage des étudiants. "Une part de présence est indispensable pour éviter que les étudiants ne décrochent".

    Après plusieurs mois sans cours en présentiel lors du premier confinement, "Il faut que les étudiants les plus fragiles restent en contact avec leurs professeurs".

    Plusieurs universités ont déjà anticipé l'annonce.

    Mais les mesures doivent aussi être étendue aux salles de TD, restau U, bibliothèques, flux de personne en général... et à toutes les grandes écoles ou instituts de formations du supérieur (post bac).

    L'université Paris 1 Panthéon Sorbonne

    pour continuer d'accueillir tous ses étudiants va organiser tous les enseignements qu'elle dispense selon un système d'alternance en demi promo (Promo / semaine A, Promo / semaine B), ce qui était déjà le cas jusqu'ici pour certaines formations.

    « Une place doit être désormais laissée vide entre chaque étudiant, il conviendra de s'en assurer dans chaque cours », avait déjà indiqué l'université vendredi soir. l'université prévoit aussi « une nouvelle version améliorée du système d'amphis virtuels » pour assurer la continuité des enseignements.

    A Lille

    , l'université fonctionnait déjà « en demi-jauge » dans les amphithéâtres, mais pas pour les travaux dirigés et pratiques (TD et TP), confiait ce week-end Didier Gosset, délégué aux affaires sanitaires de l'université de Lille, et doyen honoraire de la faculté de médecine.

    Certaines solutions ont été déployées pour inciter les étudiants à rester chez eux, comme apr exemple les cours d'amphithéâtre de l'université Paris 2 Panthéon-Assas qui sont enregistrés puis diffusés sous la forme de podcasts vidéo. Ils sont accessibles 48h après le cours, pour une durée de 7 jours et disponibles sur la plateforme des podcasts vidéo de l'université.

    Beaucoup d'universités ou écoles doivent donc jongler entre l'accueil des nouveaux étudiants pour leur expliquer le fonctionnement des cours, TD etc... pour favoriser un esprit de promo, expliquer la pédagogie - avant de passer, en partie, en cours à distance.

    Autres mesures : les soirées étudiantes sont interdites, les marché restent ouvert, les rassemblements de plus 10 personnes sur la voie publique sont interdits... tous les bars seront fermés, les restaurants pourront rester ouvert sous réserve d'un nouveau protocole sanitaire, à partir de 22h la consommation d'alcool et diffusion de musique est interdite sur la voie publique.

    Les clubs de sport ou de fitness doivent rester fermés, les théâtre, cinéma peuvent rester ouverts.

    Télétravail recommandé, fermeture des clubs de sport... suivez ici l'actualité en direct du Coronavirus

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