L'alternance : sésame pour être embauché (et mieux payé)

Recrutement. Pas de doute : l’insertion professionnelle des alternants est excellente. Avec souvent un meilleur salaire que les diplômés “classiques”.

L'alternance : sésame pour être embauché (et mieux payé)

    De l’avis de tous les recruteurs interrogés, l’alternance n’a jamais été aussi valorisée qu’aujourd’hui. « Tous les retours sont positifs sur ce modèle pédagogique, pour absolument tous les secteurs et tous les types de postes », garantit Estelle Raoul, directrice exécutive du cabinet de recrutement Page Personnel France. Autrefois bien identifié pour les profils CAP, puis BTS, l’apprentissage a gagné ses galons dans les hautes sphères, des financiers aux ingénieurs.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 7 apprentis sur 10 ont un emploi 7 mois après leur diplôme.

    Le taux d’insertion a beau être inégal (54 % pour un CAP, 81 % pour un BTS, 90 % pour les formations de niveau master) il est chaque fois supérieur à celui des diplômés qui n’ont pas connu l’alternance.

    Les employeurs conquis

    « Rester 12 ou 24 mois dans une entreprise n’a rien d’anodin, explique Estelle Raoul. Cela signifie déjà engranger des compétences, mais surtout un savoir-être, une connaissance des codes », soit ce qui manque par définition à un jeune diplômé. L’apprenti a connu des phases de succès, des échecs… Une expérience que l’accumulation de stages de quelques mois ne remplace pas.

    Pour un employeur, c’est une chance de trouver le profil qu’il cherchait depuis toujours : jeune et expérimenté. Surtout, les entreprises voient clairement que le système fonctionne : « Le risque d’échec d’un premier emploi est considérablement réduit si le jeune a fait de l’apprentissage », confirme Fabien Stut, directeur exécutif du cabinet de recrutement Hays. Outre le fait de recruter ces profils pour ses clients, celui-ci accueille des apprentis chaque année.

    L’alternance, ça paie !

    Sur le front des rémunérations, aucun chiffre fiable, mais un ressenti unanime : « Pour faire simple, deux ans d’alternance se valorisent comme un an d’expérience professionnelle classique », selon Fabien Stut. Pour lui, un premier salaire de 30 000 € annuels devient plutôt 32 000 € au sortir d’un an d’apprentissage réussi.

    Au-delà de ce bonus, la différence se fera aussi de manière indirecte : « Le jeune sera opérationnel plus vite, performant plus rapidement. Un manager peut lui donner le même salaire qu’aux autres, afin de respecter l’harmonie au sein de l’équipe, mais lui promettre une évolution rapide », estime le directeur exécutif de Hays. Plus qu’un jackpot immédiat, l’apprentissage est donc un accélérateur de début de carrière.

    L’assurance d’un négociateur

    La maîtrise technique du métier est valorisée mais, au-delà, c’est la connaissance du fonctionnement d’une entreprise qui peut faire pencher la balance des rémunérations : « L’apprenti sait mieux comment négocier. Il a engrangé de la confiance, a vu et entendu ses collègues entamer des discussions de salaire : il sait ce qu’il vaut et comment les choses fonctionnent », décrypte Estelle Raoul. De l’assurance, le plein de confiance… Des cartes bien utiles à l’heure de l’entretien d’embauche !

    Devant l’augmentation du nombre apprentis très qualifiés, un effet inattendu se produit. Autrefois globalement dénigrée, l’alternance séduit. Presque trop. « Elle est en passe de devenir une sorte de norme et l’étudiant qui n’a pas fait d’alternance s’en trouve dévalorisé ! » observe Estelle Raoul. Après tout, l’équation n’est pas compliquée : entre deux excellents candidats qui ont le même diplôme, l’un a deux ans d’expérience professionnelle en plus. Qui choisir ?

    « Les recruteurs sont bluffés par tout ce que nous savons faire ! »

    Témoignage d'Adama, Diplômé du CESI et Problems Manager chez T&M Consulting

    Tu as étudié 5 ans en alternance, pourquoi ce choix ?

    J’ai effectivement fait l’intégralité de mon cursus d’ingénieur à CESI, École supérieure de l’alternance. Et même plus que ça, car “alterner” a toujours fait partie de ma vie : dès le collège je travaillais sur les marchés de la région parisienne ! J’étais donc habitué à avoir un petit salaire à la fin du mois. Pouvoir faire des études en étant rémunéré était la solution idéale. Alors, j’ai d’abord suivi deux ans d’apprentissage à Rouen, puis rejoint le campus CESI de Nanterre et passé trois ans chez Orange.

    Mais tu n’as pas souhaité poursuivre l’aventure là-bas…

    L’un de mes anciens managers a souhaité m’embaucher pour créer une entreprise : T&M Consulting. Le challenge était trop tentant ! Pour avoir travaillé ensemble, nous avions entièrement confiance l’un en l’autre. Nous étions deux à l’origine et sommes 15 aujourd’hui : j’ai découvert toutes les facettes de l’entreprise depuis son lancement.

    Un ex-apprenti a-t-il de meilleures armes face aux recruteurs ?

    Cela fait une énorme différence. Tous les exemples de mes amis de promotion le prouvent : les recruteurs sont bluffés par tout ce que nous savons faire ! Dans mon domaine, l’informatique, il y a un fossé entre connaître le nom des technologies et les avoir eues vraiment en main, avoir résolu des problèmes avec elles. Les employeurs le savent : ils sont prêts à rémunérer cette expérience. Je gagne aujourd’hui 42 k€ par an : plutôt bien pour un jeune diplômé !

    70 % des apprentis trouvent un emploi dans les 7 mois après leur diplôme.(Source : ministère du Travail, 2018)

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