Les mutuelles étudiantes se font la guerre sur les campus

Sur les campus, le torchon brûle entre mutuelles. Les mutuelles étudiantes concurrentes se livrent une véritable guerre sur fond de rentrée universitaire. Exemple sur le Campus de Nanterre en Ile-de-France.

Les mutuelles étudiantes se font la guerre sur les campus

    Les mutuelles étudiantes concurrentes : la LMDE (La Mutuelle des Etudiants) et la Smerep (Société Mutualiste des Etudiants de la région parisienne) se livrent une véritable guerre sur fond de rentrée universitaire. Exemple sur le Campus de Nanterre en Ile-de-France. Nanterre fait désormais partie des facs qui ont été le théâtre d’éruptions de violences entre les deux organismes.

    Fatima a fait les frais de ces rivalités le 8 juillet. Cette étudiante de Rueil-Malmaison qui travaille tout l’été à la Smerep, affirme avoir été agressée par trois agents de la LMDE alors qu’elle était sur son stand. « L’une d’entre elles m’a collée contre le mur et m’a mis un coup de tête. Elle m’a marché sur les pieds pour m’immobiliser, témoigne la jeune femme. Je ne suis pas la seule à avoir été agressée, mes collègues installés sur d’autres universités vivent la même chose. » Elle a déposé plainte au commissariat et s’est vue prescrire un jour d’ITT.

    Un tract a mis le feu aux poudres

    Des événements similaires auraient eu lieu à l’université de Saint-Denis ainsi qu’à Paris 5, 6 et 7. « C’est une campagne de déstabilisation de la part de la LMDE. Je leur ai déjà envoyé deux courriers pour qu’ils prennent des mesures contre ces salariés agressifs que nous avons identifiés et qui continuent malgré nos plaintes et mains courantes, » affirme la directrice générale de la Smerep, Annie Coutarel. En tout, deux plaintes ont été déposées au commissariat après les agressions à Nanterre, ainsi que cinq mains courantes pour des menaces sur d’autres campus.

    A la direction de la LMDE on nie toute agressivité sur le terrain.

    « C’est nous qui sommes les victimes, riposte l’administratrice provisoire Anne-Marie Cozien. Nous avons demandé à nos agents de rester calmes face aux provocations. Depuis ma nomination le 3 juillet , il y a une campagne de dénigrement à notre encontre par la Smerep qui nous présente au bord de la faillite », poursuit Anne-Marie Cozien. C’est notamment un tract que distribuent les agents de la Smerep aux étudiants qui semble avoir énervé les employés de la LMDE. Il reprend une coupure de presse qui fait référence à la mise sous-administration de cette mutuelle début juillet par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), pour manque de fonds propres. La mutuelle était sous surveillance depuis 2013 à cause de ses difficultés financières. Ce tract de la LMDE est donc une façon de dissuader les étudiants de souscrire à leurs services. « Nous le distribuons à simple titre informatif, » assure Annie Coutarel.

    Anne-Marie Cozien a annoncé entamer une procédure en justice contre la Smerep.

    Amel Brahmi-Howton

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