Réforme du lycée : ce qui attend les élèves de 1re à la rentrée 2019

Les élèves de 1re générale ne seront plus triés par séries, S, ES ou L, en septembre. Bientôt, les lycéens de 2de vont devoir choisir leurs spécialités. Explications.

 Les actuels élèves de 2nde seront les premiers à passer à la nouvelle formule du Bac en 2021. LP/Jean-Nicholas Guillo
Les actuels élèves de 2nde seront les premiers à passer à la nouvelle formule du Bac en 2021. LP/Jean-Nicholas Guillo

    C’est la fin d’un monde né en 1993. Pour la première fois depuis plus de 25 ans, les élèves de 1re générale ne seront pas triés par S, ES ou L en septembre mais étudieront trois enseignements de spécialité à la rentrée puis deux en Terminale.

    Depuis la reprise des cours début janvier, les réunions se succèdent dans les lycées. Explications d’une réforme qui suscite l’inquiétude chez les enseignants et les familles.

    Quand les élèves doivent-ils trancher ?

    Lycéens et parents indécis peuvent souffler, il reste encore un peu de temps avant d’entériner les trois spécialités. Pour l’instant, le mois de janvier doit leur permettre d’échanger sur le sujet avec leur professeur principal et lors des réunions organisées au sein des établissements. Au conseil de classe du deuxième trimestre, les lycéens devront formuler quatre ou cinq vœux de spécialités. Les trois dernières et définitives seront validées après avis du dernier conseil de classe, au mois de juin.

    Où peuvent-ils se renseigner ?

    Pour accompagner la réforme, le ministère de l’Education nationale a imposé la mise en place de 54 heures dédiées à l’orientation en 2nde. Depuis le début de la semaine, les lycéens peuvent aussi aller se renseigner sur le site Horizons 2021. Cette plateforme leur propose de simuler des combinaisons de spécialités et de leur montrer à quelles formations de l’enseignement supérieur elles peuvent aboutir.

    Est-ce que toutes les combinaisons sont possibles ?

    Le ministre Jean-Michel Blanquer, qui s'est déplacé ce jeudi au lycée Marcelin-Berthelot à Saint-Maur (Val-de-Marne), parle d'une trentaine de combinaisons possibles en moyenne dans les établissements qui proposeront les sept spécialités les plus courantes. Ce chiffre va devoir survivre à la réalité des contraintes des emplois du temps. Pour les élèves des lycées qui proposeront moins de spécialités, il leur faudra parfois se déplacer de quelques kilomètres pour suivre certains cours. Dans certains cas, le ministère se dit prêt à assurer une partie des enseignements à distance.

    Peut-on continuer comme avant ?

    Oui. « Ce que l’on craint, c’est que les élèves reconstituent les filières S, ES ou L à travers leurs choix », glisse-t-on au ministère. « C’est ce qui va se passer pendant un an ou deux, prévient le porte-parole de la Peep, deuxième association de parents d’élèves, Samuel Cywie. Les familles vont vouloir se rassurer au début. » Du côté des élèves, on refuse de prendre le moindre risque avant que les universités officialisent les spécialités exigées pour les formations les plus convoitées.

    Devront-ils parfois changer de lycée ?

    Oui. Dans une circulaire publiée en septembre, le ministère de l’Education nationale prévoit « une procédure d’affectation particulière lorsque le choix des enseignements de spécialité nécessite un changement d’établissement ». « Mon lycée ne propose pas les spécialités que je veux, mais ça m’embête de laisser mes potes, regrette Lucas, élève de Seconde en Loire-Atlantique. Je ne sais pas encore ce que je vais privilégier. » Le genre de dilemme que ne pourra pas résoudre le professeur principal.

    Romain Baheux

    Date de la rentrée 2019

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