Universités, Grandes écoles... à quoi va ressembler cette rentrée 2020 ?

C’est la rentrée dans beaucoup d’universités et d’écoles qui ouvrent à nouveau leurs portes ce lundi, et vont commencer à accueillir leurs premiers étudiants dans les tout prochains jours.

Université Jules Verne en Picardie - crédit photo : LP/ Jean-Baptiste Quentin
Université Jules Verne en Picardie - crédit photo : LP/ Jean-Baptiste Quentin

    C’est la rentrée dans beaucoup d’universités et d’écoles qui ouvrent à nouveau leurs portes ce lundi, et vont commencer à accueillir leurs premiers étudiants dans les tous prochains jours.

    Tous masqués. La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal l’a confirmé ce jeudi, après l’annonce du premier ministre Jean Castex : en cette rentrée 2020, pandémie de Covid-19 oblige, le port du masque sera “obligatoire pour tous et partout” dans tous les établissements de l’enseignement supérieur. Une mise au point nécessaire alors que le protocole publié début août par son ministère se contentait de recommander le masque.

    Vous devrez donc porter votre masque en cours, comme à la BU ou même dans les couloirs de votre établissement. Le ministère n’ayant pas prévu de fournir les étudiants en masques gratuits, si votre établissement n’a rien prévu il vous faudra y consacrer un budget assez conséquent : environ une trentaine d’euros par mois, selon les syndicats étudiants.

    Pour faire face à ce surcoût important pour un petit budget, certaines universités et écoles ont décidé d’équiper leurs étudiants en masque réutilisable : c’est le cas de l’université Lyon 1, qui va distribuer 10 masques réutilisables certifiés et lavables à ses étudiants, ou de l’université de Lille ou bien encore d’HEC, qui a annoncé la distribution de 5 masques réutilisables et d’une bouteille de gel hydro-alcoolique à ses étudiants et professeurs. D’autres établissements ont choisi de réserver ces distributions de masques gratuits aux boursiers.

    Des tests PCR demandés aux étudiants...

    Des universités ont également prévu d’installer des bornes de gel hydroalcoolique à l’entrée des bâtiments, comme l’université de Caen, et les parcours fléchés, pour éviter les croisements trop proches dans les couloirs, se sont multipliés sur les sols des établissements. Plus original, à l’université de Bordeaux, un mail a été prévu pour répondre à toutes les questions liées au Covid-19 des étudiants inquiets, ou pensant être malades - ailleurs il faudra se contenter des affichettes rappelant les gestes barrières à respecter pour éviter la propagation du virus.

    Enfin des attestations de test PCR Covid-19 sont aussi parfois demandées aux étudiants avant leur rentrée sur les campus. C’est le cas notamment à HEC ou à la Web school factory à Paris.

    Et la distanciation physique dans les amphis ?

    Là encore c’est à chaque établissement de mettre en place son propre protocole : à l’université de Lille les capacités des amphis ont été réduites de 50%, ce qui suppose qu’une partie des étudiants suivra les cours en présentiel, et d’autres à distance en vidéo. “C’est ce qui se fait déjà depuis plusieurs années dans les facultés de médecine” a souligné Olivier Laboux, vice-président de la conférence des présidents d’université, lors de la conférence de presse (vidéo) de la CPU. Dans l’état actuel des connaissances et des recommandations sanitaires, un cours dans un amphi bondé et mal ventilé représentant un risque plus élevé de contamination, certains établissement ont profité des vacances pour accélérer des travaux déjà prévus ou en initier de nouveaux : c’est le cas de l’université de Reims, qui termine l’installation de conduits d’aération dans ses amphis. Les plus gros établissements prévoient également que les horaires des cours en amphi soient aménagés pour limiter les habituels “bouchons” de fin de cours entre différentes promotions.

    De même un protocole est en cours d’élaboration par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour déterminer les mesures à appliquer dans les restaurants universitaires - plusieurs scenariis sont envisagés, parmi lesquels la demande faite aux étudiants d’apporter leurs propres couverts.

    Un enseignement hybride

    Il faut donc se préparer à ce que cette année universitaire qui commence soit tout aussi particulière que le second semestre 2020, avec un mélange de cours en présentiel et en distanciel. Ainsi Neoma, qui avait décalé préventivement ses dates de rentrée, il est prévu que 60% des cours seront en présentiel, et le reste à distance, en classes virtuelles.

    Plus généralement, les nouveaux étudiants, tout juste bacheliers, devraient bénéficier d’un peu plus de temps de cours en présentiel, pour faciliter leur insertion dans leur nouvel établissement, mais les “anciens”, L2, L3, et plus, censés être déjà rôdés aux études supérieures, devront composer avec plus de cours à distance, et ceci au moins pendant toute la durée du premier semestre.

    Sandrine Chesnel

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