Souad Massi appartient à une large et riche famille, celle du folk, dont l’ADN se définit par la guitare, le souci de l’observation et l’intelligence qu’il y a à transmuter les blessures en chansons. Née en 1972 dans le quartier populaire de Bab-el-Oued, Souad Massi a écouté du chaâbi algérois et la chanson kabyle si importante en matière de poésie. Elle a aimé les chansons à texte propre au répertoire français, puis, dit-elle, a appris à comprendre les vies singulières d’artistes populaires, tels Michel Berger ou Dalida. Et puis, elle a adoré la country mélodique de Kenny Rogers, et adoubé les abrasements sociétaux de Bob Dylan ou Joan Baez.
Les nouvelles chansons de Souad Massi, chantées en arabe et en français, ont été conçues dans un mode duel, imposé par une dialectique de pandémie : comment rendre son rythme, son harmonie à un monde plongé dans un cotonneux brouillard, où le repli et la solitude tiennent lieu de mot d’ordre. « Le COVID a fait ressortir des angoisses enfouies. L’inconnu m’a toujours fait peur, dit Souad Massi. Tout ce que nous ne maîtrisons pas, les angoisses du soir, l’abandon, la solitude...Pour créer, mettre des mots sur ces troubles profonds, je dois aller chercher les forces vives, le rythme, la pulsion ».
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20:00
De 12,00 à 22,00 euros