“They belong to me” | Ausstellungsraum EULENGASSE – Gözde Ju.

Le Bureau d’Art et de Recherche (Roubaix) et Ausstellungsraum EULENGASSE (Francfort) s’associent pour le lancement de la phase 2 du projet collaboratif Trans Europe Express* avec l’exposition Flash « They Belong To me » du 10 au 13 novembre. Autour de la notion de nostalgie — Sehnsuscht – la curatrice et artiste Gözde Ju a convié les artistes Andrea Blumör, Vládmir Combre de Sena, Paul Hirsh, Helmut Werres, Lukas Schöne, Heide Khatschaturian, Florian Adolph, Daniel Scheffel. Scénographie : Harald Etzemüller, Vládmir Combre de Sena. “THEY BELONG TO ME” Selon les recherches de Barbara Cassin sur les relations entre nostalgie et identité, la nostalgie fait référence à deux termes en allemand : Heimweh et Sehnsucht. Heimweh parle d’un désir de retour à une époque ou à un endroit qui n’existent plus en tant que tels. Le mot parle d’une volonté impossible de défier le temps qui passe, de retourner là oui l’on ne peut plus aller, malgré toute difficulté ou risque de déception. Le second terme, Sehnsucht, désigne la nostalgie pour un espace-temps non-défini, pourtant non-existant, qui n’est pas tourné vers le passé dans le sens chronologique du terme mais parle d’une utopie au sens plus large. Le concept de la nostalgie retenu pour l’exposition accepte résolument que le passé est le passé. Nous ne cherchons pas à reconstruire images, objets ou valeurs abstraits qui appartiennent au passé, ni à raviver des phénomènes ou des manières de vivre. Au lieu de pleurer le temps passé, de l’idéaliser et d’essayer de retourner là où c’est impossible d’aller, nous le mettons à distance afin de mieux nous pencher sur ses parts d’ombre, ses failles et ses contradictions et de préserver la limite entre mélancolie et vérité. L’angle nostalgique de l’exposition se base sur les histoires personnelles plutôt que sur des narratifs institutionnels. Et comme ces histoires prennent racine dans la mémoire collective, le concept de nostalgie adopte la position de regarder le passé pour mieux voir le présent. À l’initiative du Bureau d’Art et de Recherche (Roubaix), TEE entend tisser une dynamique de réseau durable entre structures artistiques et artistes œuvrant dans les capitales régionales européennes. En utilisant la métaphore des lignes ferroviaires, à l’heure de leur possible remise au goût du jour, les structures associatives, les artistes-curatrices-curateurs, leurs invité.e.s et les partenaires s’attachent à vitaliser leurs scènes artistiques par l’hétérogénéité de leur propositions. / / / / / / / / / Avec le soutien de Institut Français + Région Hauts de France, Ville de Roubaix, Département du Nord.